"Écoquartier" ou éco-nonsense ? La Ville sacrifie sport et écologie
- Ruben Ramchurn
- 28 avr.
- 2 min de lecture

À Yverdon, il est désormais évident que l’on parle de « progrès vert » pour mieux faire passer les pires absurdités. Car sous couvert d’écologie et de développement durable, la Municipalité s’apprête à commettre une double faute historique : sacrifier l’avenir du sport local et maintenir une pollution toxique, au nom d’un projet logistique aussi coûteux qu’inutile.
La situation est simple : aujourd’hui, 13 équipes se partagent un seul terrain aux Isles. Rugby, football américain, juniors de football s'entassent aux Vuagères, un terrain contaminé au chlorure de vinyle, un gaz cancérigène issu d’une ancienne décharge toxique. Pour dépolluer ce terrain et stopper la contamination des eaux, ce que la loi nous obligera à faire à terme, il faudra évidemment déplacer le rugby ailleurs. Et la seule alternative possible, c’est la parcelle 140, aujourd’hui affectée à la zone sportive.
Mais cette parcelle, la Municipalité veut la transformer en zone logistique. Y relocaliser le Service des Travaux, le Service des Énergies – dont le bâtiment actuel est quasiment neuf –, et CarPostal avec ses entrepôts. Résultat : plus de terrain pour le sport, aucune solution pour déplacer le rugby, et une pollution qui continuera de menacer la santé des sportifs et des riverains.
Tout cela pour quoi ? Pour libérer le terrain de l’Ancien Stand et construire l’écoquartier gentrifié dont elle rêve pour attirer des pendulaires. Pourtant, d’autres solutions existent. Le plan de quartier Roseyres pourrait répondre rapidement à la demande de logements, sans qu’il soit nécessaire de détruire nos rares infrastructures sportives. Mais non. La Ville préfère reproduire l’erreur des Plaines-du-Loup, à Lausanne, où les terrains de sport ont été sacrifiés pour un projet soi-disant durable, laissant les clubs dans une impasse.

Et que dire du coût ? Près de 38 millions pour relocaliser des services qui fonctionnent déjà, avec un crédit d’étude de 4,8 millions simplement pour réfléchir à comment bétonner ce qui aurait pu devenir le cœur sportif d’Yverdon. Pendant ce temps, les enfants jouent sur un terrain saturé, le rugby reste sur un sol toxique, et aucune vision sérieuse pour le sport ne se dessine.
Il est encore temps de changer de cap. Gardons la parcelle 140 pour en faire un centre sportif digne de notre ville. Dépolluons les Vuagères et développons-les intelligemment. Refusons cette trahison du bon sens. Soutenons le référendum « Sauvons nos Quartiers » et défendons notre santé, notre sport, notre avenir.
Pour signer le référendum c'est ici.

Comments