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La gauche yverdonnoise a accueilli le racisme… au nom de l’antiracisme

  • Photo du rédacteur: Ruben Ramchurn
    Ruben Ramchurn
  • 13 mai
  • 3 min de lecture


Après avoir expliqué que lutter contre le deal était raciste, voilà qu’ils ont fait venir une figure de l’antisémitisme décolonial à Sports 5.


C’est un événement dont notre ville se serait bien passée. Et pourtant, il a eu lieu. Le 19 avril 2025, Houria Bouteldja, figure de la mouvance décoloniale radicale, a été accueillie à Yverdon pour une conférence publique… dans des locaux appartenant à la Ville.



Oui, vous avez bien lu. Celle qui proclame que «le Juif est devenu blanc», qui accuse la République française d’être un «régime racial», et qui oppose systématiquement la mémoire de la Shoah à celle de la colonisation, a pu s’exprimer librement, sur notre sol, sous la bienveillance des autorités locales. Et personne n’a bronché.

Pire : c’est la gauche yverdonnoise qui s’est fait le relais de cette idéologie identitaire, en particulier les Verts, grands donneurs de leçons de tolérance, mais premiers complices du racisme «progressiste» quand il s’agit de flatter certains radicalismes. Car ne nous y trompons pas : Houria Bouteldja ne défend pas la justice ou l’égalité, elle promeut une vision raciale de la société, où les individus sont réduits à leur couleur de peau, leur origine ou leur religion.


Houria Bouteldja a par exemple expliqué que l'homophobie serait juste dans un cadre décolonial, une une haine légitime qui riposte à une violence illégitime, celle de la démocratie occidentale...
Houria Bouteldja a par exemple expliqué que l'homophobie serait juste dans un cadre décolonial, une une haine légitime qui riposte à une violence illégitime, celle de la démocratie occidentale...

Ses propos sont connus et dénoncés depuis des années par les acteurs sérieux de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. En France, la LICRA, le CRIF, l’UEJF, de nombreux intellectuels républicains et humanistes l’ont publiquement désavouée. Et en Suisse, la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation) a fermement condamné sa venue, s’inquiétant de la banalisation d’un discours ouvertement antisémite sous couvert d’antiracisme.



Et pourtant, la Ville d’Yverdon semble avoir autorisé – voire facilité – la tenue de cette conférence qui a eu lieu à Sports 5, donc dans des locaux appartenant à la ville. Un silence complice, une passivité coupable. Qu’aurait-on dit si une figure d’extrême droite avait été invitée à débattre de «blanchité» et de «domination raciale» envers les non-Blancs ? L’événement aurait été annulé sur-le-champ, et avec raison.

Mais voilà : quand le racisme change de camp et s’habille en progressisme, il semble soudainement acceptable. À Yverdon, il devient même fréquentable. Le chef de groupe des Verts, Bladimir Meneses, ne s’en cache d’ailleurs pas : il a récemment déclaré que la lutte contre le deal de rue serait une «lutte des Blancs contre les non-Blancs», réduisant ainsi la sécurité publique à une entreprise raciste. Un propos aussi choquant que révélateur de l’idéologie qui s’installe.


Bladimir Meneses, chef du groupe Vert, tout à gauche (sur la photo, comme dans la vraie vie), lors du dépôt de la candidature socialiste à la récente élection complémentaire à la Municipalité.
Bladimir Meneses, chef du groupe Vert, tout à gauche (sur la photo, comme dans la vraie vie), lors du dépôt de la candidature socialiste à la récente élection complémentaire à la Municipalité.

Ce que nous vivons n’est pas une simple dérive. C’est une rupture. Le discours racialiste n’est plus marginal, il est légitimé par des élus. Il ne fait plus peur, il fait salle comble. Et ce qui hier encore aurait provoqué un scandale national, aujourd’hui passe comme une simple «opinion divergente».



Mais il est encore temps de réagir.

Nous ne voulons pas d’un Yverdon où l’on excuse l’antisémitisme parce qu’il est formulé en langage universitaire.

Nous ne voulons pas d’un Yverdon où l’on banalise les accusations de «racisme systémique» contre la police ou les citoyens honnêtes qui demandent simplement à vivre en sécurité.

Et surtout, nous ne voulons pas d’un Yverdon où la Ville devient la caisse de résonance d’une idéologie communautariste, séparatiste, et dangereuse.

L’antiracisme véritable ne divise pas, il rassemble. Il ne hiérarchise pas les douleurs, il les reconnaît toutes. Il ne cherche pas des coupables en fonction de la couleur de peau, il cherche des solutions en fonction de la justice.

À Yverdon, ce combat-là mérite d’être défendu. Pas celui de Bouteldja. Pas celui de Meneses. Et certainement pas celui qu’on a autorisé à s’exprimer en notre nom, dans nos murs.



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